Enjeux sur le
secteur amont
03/10/2024
Le secteur amont (entre la forêt d’Orléans et les communes d’Escrennes et de Yèvre la Ville) est caractérisé par des vallées faiblement incisées où les cours d’eau traversent les plaines agricoles de Beauce (agriculture intensive). Les sources, souvent intermittentes, sont situées dans le massif forestier de la forêt d’Orléans. De nombreux drainages sont également collectés.
Les problématiques identifiées sur ce secteur sont essentiellement liées aux travaux « d’assainissement » des terres agricoles et du massif forestier, réalisés au milieu du XXème siècle, qui en drainant des terrains majoritairement marécageux ont conduit à l’accélération des débits, en partie responsables de l’accentuation des phénomènes d’inondations.
En résumé, les problématiques rencontrées sont :
- Le recalibrage, la rectification et l’enfoncement du lit mineur lors des travaux d’assainissement des terres agricoles réalisés au milieu du XXème siècle, responsables de l’accélération du transfert de l’eau vers les secteurs avals et de la banalisation des habitats aquatiques.
- L’étagement et le fractionnement des cours d’eau par les ouvrages hydrauliques, buses ou seuils de ponts, faisant obstacle à la continuité.
- L’absence de ripisylves en secteur agricole, contribuant à l’accélération du cycle de l’eau et à la perte générale de biodiversité.
- Le drainage du lit majeur conduisant à la quasi-disparition des zones humides latérales.
- La gestion hydraulique des parcelles d’exploitation et des cours d’eau du massif forestier qui vise à l’évacuation rapide des eaux vers l’aval (domaine de l’ONF).
- Les plans d’eau sur cours qui empêchent toute possibilité de continuité écologique, modifient la qualité des eaux, entrainent une perte de débit par évaporation, et dont la gestion hivernale ne permet pas le stockage d’eau.
- Les cours d’eau busés.
- L’entretien du lit des cours d’eau intermittents qui tendent à s’envaser.
L’enjeu principal sur le secteur amont est de trouver le juste équilibre entre le ralentissement du cycle de l’eau, pour retenir au maximum l’eau au niveau des têtes de bassins, tout en n’hypothéquant pas les activités économiques liées à l’exploitation agricole et forestière des terrains riverains.