Contexte :
La Rimarde sur son cours aval a été recalibrée dans les années 1960, entrainant une altération de la qualité des habitats aquatiques, l’accélération des écoulements, la déconnexion et l’asséchement des zones humides latérales qui furent plantées en peupliers. Sur la grande majorité du cours d’eau, les anciens méandres étaient toujours marqués dans le lit majeur, leur remise en eau constituait un enjeu majeur pour améliorer l’hydromorphologie de la Rimarde, restaurer les zones humides latérales et ralentir naturellement les écoulements en période de crue.
L’opération des Vaux constitue une première étape de restauration des anciens méandres de la Rimarde, en cela elle constitue une action pilote ayant pour vocation de sensibiliser les propriétaires riverains voisins.
Ce tronçon constituait une action emblématique du Contrat de Territoire Eau et Climat Essonne amont.
Objectif des travaux :
- Amélioration de la morphologie du lit mineur de la Rimarde,
- Amélioration de la qualité des milieux du lit majeur,
- Rétablissement de la continuité latérale du lit majeur,
- Amélioration de la qualité des eaux superficielles.
Travaux réalisés :
Les travaux de restauration visaient la remise en eau des anciens méandres de la Rimarde, toujours bien présents dans le lit majeur. Des batardeaux en terre ont été mis en place sur le bras recalibré pour orienter les écoulements vers les anciens bras. Ces derniers ont été légèrement reprofilés, pour supprimer les atterrissements de matières organiques et retrouver les anciens fonds minéraux. Des radiers en pierre disposés à l’amorce de chaque méandre permettent de caler leur côte d’alimentation selon le modèle hydraulique établi en amont des travaux. Le bras artificiel déconnecté a été autant que possible laissé en bras mort pour constituer des annexes hydrauliques et des zones de reproductions favorables notamment au brochet.
Sur les portions où le recalibrage a été réalisé sur l’ancien lit, la restauration hydromorphologique du lit mineur s’est faite par talutage des berges en remblaie/déblaie et création de banquettes alternées.
L’arasement systématique des merlons de curage et l’étrépage localisé des terrains pour supprimer les accumulations végétales ont permis de restaurer les zones humides du lit majeur. Enfin, deux mares ont été créées pour favoriser la reproduction des amphibiens.