Les roselières sont des habitats denses,généralement assez pauvres en espèces végétales car dominés par une espèce, le roseau aussi appelé phragmite, pouvant parfois constituer des peuplements presque purs. La végétation est structurée essentiellement par les roseaux de grande taille et peut atteindre une hauteur de 3 mètres. Les phragmites émettent chaque année une tige verte qui va mourir et sécher l’hiver suivant. Les restes secs subsistent jusqu’à leur remplacement par de nouvelles tiges vertes l’année suivante. Les roselières peuvent former des colonies très étendues au bord des eaux dormantes ou courantes. Elles participent au phénomène d’atterrissement en freinant et fixant les sédiments, mais aussi à la formation de la tourbe, liée à leur importante production de biomasse. Les partes sèches tombées au sol vont subir une dégradation incomplète liées à la présence d’eau, transformant la matière organique en tourbe. De nombreuses espèces, notamment des oiseaux, dépendent des roselières pour se nourrir, se reproduire ou se cacher. Les roselières de l’Essonne font partie des plus grandes roselières non rattachées à un étang de la Région Centre Val de Loire. Elles jouent un rôle essentiel dans les continuités écologiques en constituant un axe migratoire entre les bassins de la Seine et de la Loire. |